Provence Energie Citoyenne

Un conte de Noël

Il était une fois une citoyenne et un citoyen qui avaient tout pouvoir sur la transition énergétique et, pour faire “vivre” leur royaume, ils décidèrent de

Produire leur propre électricité.

Ils la voulaient verte, c’est beau le vert, ce sont les champs, la nature, les arbres. 

Et puis elle devait être renouvelable. Du soleil, du vent, de l’eau c’est plus sympa qu’un groupe électrogène. Ça fait moins de bruit, ça ne pue pas et il ne faut pas aller acheter de l’essence tous les 4 matins. Et pour le climat, c’est plus gentil.

Oui mais dans leur HLM, il ne pouvait pas installer de panneaux solaires ou construire une éolienne. Comment faire ?

Un joli moulin

Ils connaissaient bien une belle petite rivière à côté de chez eux. Dans le temps, il y avait un beau moulin avec une belle roue pour moudre le blé, presser les olives et le raisin. Tout le monde y apportait ses productions. L’un du blé, l’autre ses olives, son maïs, son épeautre. Son raisin blanc, rouge…

Ensemble on le faisait fonctionner. La roue tournait pendant des semaines et chacun repartait avec ce dont il avait besoin. On s’échangeait les produits ; de la farine contre de l’huile, du vin blanc contre du rouge. Et on n’oubliait pas d’en laisser un peu pour ceux qui étaient dans le besoin.

Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas tourné le moulin. Pour tout dire, il était même un peu à l’abandon. Il manquait des pierres dans le seuil, elles avaient été emportées par les crues tout au long de ces années. Et la roue était plutôt vermoulue, c’est le moins que l’on puisse dire…

L’eau de l’espoir

Oui, mais l’eau coulait toujours en abondance. Avec une belle petite turbine, on pourrait utiliser le seuil pour produire de l’électricité. Et dans des magazines, ils avaient lu que l’on en fabriquait de nouveau des petites turbines. Avec toutes les nouvelles technologies. On pouvait même les contrôler à distance avec internet et des caméras.

En revanche, réparer le seuil, poser la turbine et la faire fonctionner ça coûte un bras. Et avec le dégrilleur pour ne pas hacher menu les poissons, la passe pour les faire remonter avec les anguilles, c’est le deuxième bras. Tout seul ils n’y arriveraient pas. Et de toute façon, il y aurait trop d’électricité pour eux.

Ensemble et solidaire

Autant en faire profiter les copains et les copines. Ils décidèrent d’aller les voir pour leur parler de leur idée. Et puis ce serait la vielle tradition du partage. Chacun apporte un peu d’argent, un peu plus de son temps et consomme ce dont il a besoin. Comme dans le temps, comme leurs parents savaient le faire.

Le petit groupe constitué, le moral était au beau fixe. Ils avaient fait et refait les calculs. C’était jouable. Et puis il y avait de nouveaux copains et copines. Le bouche à oreille fonctionnait. On serait assez nombreux pour reconstruire le moulin et en faire une belle machine. Le dimanche on pourrait pique-niquer au bord de l’eau. Et boire un petit verre. Il faut dire que pour ça, on trouve toujours des volontaires.

Il y aurait même trop d’électricité pour leurs besoins. Alors ils pourraient en faire profiter d’autres copains et copines. On pourrait même faire une petite coopérative, ça pourrait s’appeler ….